En ce  mois d’octobre, mois missionnaire, nous vous proposons cet article sur la nature et les objectifs des OPM que nous propose le Conseil Diocésain des OPM de Tenkodogo. Cela nous donnera de la force et des éléments pour notre engagement dans l’œuvre d’évangélisation et d’animation du mois missionnaire.

 

Les Œuvres Pontificales Missionnaires sont un service d’Église, une institution, une organisation, qui a pour but de manifester la nature missionnaire de l’Église, et le devoir de tous les chrétiens de participer à sa Mission par la prière, le sacrifice et la coopération matérielle.

On parle toujours d’œuvres Pontificales Missionnaires au pluriel, parce qu’elles sont au nombre de quatre, fondées toute fois à des époques différentes mais formant une institution unique et ayant un but fondamental qui les unit : PROMOUVOIR l’esprit missionnaire universel dans l’ensemble du peuple de Dieu qu’est l’Église. Organiser la Mission de l’Église, la rendre visible.

Œuvres du pape et du Collège épiscopal, elles occupent « à bon droit la première place, puisqu’elles sont un précieux instrument pour pénétrer les catholiques, dès leur enfance, d’un esprit vraiment universel et missionnaire, et pour provoquer une collecte efficace de subsides au profit de toutes les missions selon les besoins de chacun » On pourrait tout résumer en disant que les Ouvres Pontificales Missionnaires sont un arbre à quatre branches.

1. L’Œuvre de la propagation de la Foi :

En 1822 avec Pauline Marie Jaricot, une jeune fille de Lyon (France) naissait L’OPF, l’Œuvre de la propagation de la foi. Prier et aider la mission. En 1818, dans la ligne suggérée par un petit opuscule des Missions Étrangères de Paris, ce groupe adopte aussi une dimension de prière et d’animation missionnaire, avec l’offrande facultative hebdomadaire d’un sou « afin de coopérer à l’expansion de l’Évangile ».

Les objectifs de l’œuvre sont :

· Maintenir dans l’Église l’Esprit de la Pentecôte qui a ouvert aux Apôtres les Extrémités de la Terre et a fait d’eux des missionnaires (envoyés).

· Participer à l’Annonce de l’Évangile par l’exemple de sa vie et par la contribution de ses potentialités humaines, professionnelles, et productives, également sous forme d’offrande financière.

2. L’œuvre de l’Enfance Missionnaire :

En 1843 naissait l’OEM, L’œuvre de L’Enfance Missionnaire avec Mgr Charles Auguste Marie de Forbin-Janson. L’intuition de Mgr de Forbin- Janson fut de créer un mouvement d’enfants chrétiens pour aider les enfants païens à trouver le Seigneur et à les sauver de la mort.

Son objectif était surtout de les sauver grâce au Baptême et de les éduquer chrétiennement. Tout cela était le fruit d’une charité apostolique solidaire, c’est-à-dire d’un esprit authentiquement missionnaire et pas seulement d’une action sociale. L’OEM s’adresse aux enfants et aux jeunes jusqu’à l’adolescence pour réveiller leur conscience missionnaire et soutenir, par une action pédagogique qualifiée et spécifique, leur ouverture à la charité et à la solidarité chrétienne. L’OEM est une œuvre éducative. Les enfants deviennent missionnaires et font des autres enfants des missionnaires.

 

3. L’œuvre de Saint Pierre Apôtre :

En 1889, naissait l’OSPA, L’œuvre de St Pierre Apôtre par les dames Bigard. Jeanne Bigard et sa mère Stéphanie. La naissance de cette Œuvre advient en France à partir d’une suggestion

du Vicaire Apostolique de Nagasaki, Mgr Cousin, des Missions étrangères de Paris. Il était convaincu de la nécessité d’un clergé local,  à savoir des prêtres que l’on qualifiait de prêtres indigènes. Cette œuvre s’intéresse donc en particulier à une des nécessités les plus urgentes pour le progrès de l’Évangélisation : l’éducation et la formation du clergé local à travers la construction et soutien financier des séminaires dans de pays de Mission. Et pour réaliser son projet de séminaire au Japon pour la formation spirituelle et théologique spécifique des prêtres Japonais, Mgr Cousin s’adresse à Mlle Jeanne Bigard qui par l’aide de sa mère Stéphanie parvint à susciter le désir de travailler à un besoin des ouvriers de l’Évangile, en particulier pour les terres de mission.

Le sens et l’objectif de L’OSPA se trouvent en ces paroles de Saint Paul aux Romains : « Comment invoquer le nom du Seigneur sans d’abord croire en lui ? Et comment croire sans d’abord l’entendre » Rm 10, 14-15). Il s’agit donc d’une recommandation insistante pour la formation et l’éducation des prêtres, religieux et religieuses locaux. Une contribution par la prière et l’aide économique à la croissance du clergé indigène et des communautés religieuses locales.

4. L’Union Pontificale Missionnaire : (L’UPM)

Elle fut fondée en 1916 par le Bienheureux Père Paolo Manna, prêtre Italien, et reconnue par le pape Benoit XV le 31 octobre de la même année. À la différence des autres œuvres, L’UPM développe le travail missionnaire et l’expansion des missions, non pas à travers les aides matérielles, mais à travers l’engagement direct de ceux qui, comme les Apôtres, en ont reçu l’ordre. « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit » Mt 28,19 « Comme le Christ est le premier missionnaire, de même tous les prêtres en vertu du sacerdoce reçu doivent s’appeler missionnaire. » L’UPM vise à susciter chez tous les prêtres et les agents pastoraux l’enthousiasme pour la Mission.

Tableau récapitulatif des quêtes des OPM des paroisses du diocèse de Tenkodogo du mois d’octobre de 2013.

 

Abbé Valentin DELMA

Secrétaire sortant du Conseil diocésain

Pour le Conseil diocésain des OPM/Tenkodogo